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Description
André-César Vermare est le fils de Pierre Vermare, qui tient une entreprise d’objets et de sculptures religieuses, et d’Anna Vermare, née Pétreling. Grâce à cette ascendance artistique, il s’intéressa très tôt à l’art et hérita d’un certain talent pour les représentations religieuses et classiques2.
Aspirant à la sculpture à l’École nationale des beaux-arts de Lyon en 1885, il y est admis l’année suivante et devient élève de Charles Dufraine3. Il y obtient sa première récompense en 1889, une médaille d’or4.
À Paris, en 1891, il est admis premier à l’École des beaux-arts et devient élève d’Alexandre Falguière, de Laurent Marqueste et d’Alfred-Désiré Lanson5. Il expose au Salon des artistes français dès 1892 et reçoit une mention honorable, puis le prix Chenavard6 en 1894 pour sa statue Giotto enfant. Après un second grand prix de Rome en 1897 pour Orphée et Eurydice, il obtient, en 1899, le premier prix de Rome pour Adam et Ève retrouvant le corps d’Abel.
Récompense de son premier prix, il séjourne à Rome à la villa Médicis entre 1900 et 1903, où il côtoie notamment Tony Garnier, dont il réalisera un buste en bronze. Toutes ses productions font l’objet d’achats par l’État. Il y produit entre autres une de ses œuvres les plus magistrales, Le Rhône et la Saône, qui fut placé à l’entrée du palais de la Bourse à Lyon7. Cette sculpture vaudra à Vermare la première seconde médaille du Salon de 1905, tout comme une autre de ses sculptures de 1903, Suzanne.
En 1906, il obtient finalement la première médaille du Salon grâce à son groupe Les Vendanges. La même année, il est lauréat, hors concours, de l’Académie des beaux-arts, et il devient membre du jury du Salon et de celui de l’École des beaux-arts de Paris4.
Dans les années 1900, Vermare prend pour modèle une fille de boucher polonais installé à Paris pour réaliser notamment sa statue de Jeanne d’Arc. Ils finiront par se marier avant de rencontrer le pape Pie X pour lui présenter la statue de la sainte française8.
André Vermare collabore avec son père et son frère puîné, Frédéric, dans l’entreprise familiale, la Maison Vermare – Statuaire, orfèvrerie, ornements, bronzes, et produit plusieurs statues religieuses. Il accepte de nombreuses autres commandes et mène une carrière nationale tout en produisant beaucoup à Lyon. La manufacture de Sèvres édite plusieurs céramiques à partir de ses travaux9.
Il achète entre 1906 et 1910 une ferme et des terrains à l’Île-de-Bréhat au lieu-dit Pen-ar-Bout, où il fait construire une résidence d’été. Dans les années 1930, il vend sa maison d’Auteuil, la Villa Montmorency, et se retire définitivement à Bréhat, où il meurt le 7 août 19498.